ITÀ

Quand on évoque Venise, on pense d’emblée à la ville-patrimoine, à la culture, au carnaval, aux gondoles, au cinéma, à l’art... Toute proche géographiquement, et pourtant si éloignée de la Sérénissime dans sa représentation, il y a Mestre : l’industrie, les infrastructures, la pollution : l’envers du décor en quelque sorte. Mestre, comme paradigme de la société mondialisée, est la ville qu’on ne veut pas voir, qu’on essaie d’oublier. Celle sans laquelle pourtant le mythe de Venise ne saurait perdurer.

Depuis quelques décennies, en Italie comme ailleurs, les mutations urbaines et économiques ont eu pour conséquence le développement d’un nombre important de territoires en friche. La présence d’éventuelles pollutions sur ces sites et leur caractère de vacance leur confère le plus souvent une image négative. Pourtant, dans des secteurs urbanisés, ces espaces à revaloriser sont autant d’opportunités pour reconstruire la ville sur elle-même, à l’heure où la pression foncière  devient de plus en plus forte.