
Al Di Là
2014, M2-PFE, Rebois et Barbier.
Durée de l’exercice : dix-huit semaines.
Lieu : Mestre (Venise), Italie.









Comment assurer la transformation progressive d’une zone industrielle monofonctionnelle en quartier urbain mixte alliant culture, habitat, mobilités douces, tertiaire, services et équipements? De quelle manière un évènement culturel peut-il impulser cette dynamique de transformation?
Le projet Al Di Là est le fruit de la rencontre entre mon intérêt pour la thématique de la reconversion de friches et un site particulier, celui de Porto Marghera., à Mestre (Venise).
Marghera est devenu pour les habitants de la région le symbole amer du déclin de l’industrie, et du clientélisme politico-économique. C’est ainsi dans ce contexte délicat et avec toutes les représentations négatives liées au passé non si lointain de Porto Marghera que doit prendre place le projet Al Di Là.
Au delà d’un projet de restructuration d’une friche industrielle, c’est la nécessaire réconciliation entre les habitants et le site qui devra donc prévaloir. La zone industrialo-portuaire de Mestre Marghera est un atout inestimable pour la ville. Elle peut constituer – par le biais de sa reconversion, de sa mutation – le lien manquant entre le centre-ville de Mestre et Venise. Elle peut devenir le lieu où se réinvente l’image de Mestre.



Un relevé des éléments remarquables du site, tant au niveau des sols, que du bâti ou de la végétation, est effectué afin de cerner les potentialités et les problèmes présents. Ce relevé permet de mieux envisager l’avenir du projet.

Le projet Al Di Là a vocation à faire rayonner le site au-delà de ses limites géographiques, et de le reconnecter à différentes échelles, mais également à dépasser la temporalité actuelle pour s’engager dans un processus qui se développe en plusieurs étapes. Chacune de ces étapes questionne des enjeux et des problèmes soulevés par l’état du site, et fait intervenir des acteurs différents, privés ou publics.

Le site se prête parfaitement à l’organisation d’un festival, dans le sens où les nuisances sonores seront limitées, la zone ne comportant pas d’habitations, et où l’on dispose de nombreux espaces vierges pour installer les lieux d’accueil pour les festivaliers.

L’offre de transports publics est renforcée pour la durée du festival, des parkings sont également créés temporairement, et un camping s’installe en face du site.

Les installations qui serviront le temps du festival seront le plus possible créées en partenariat avec la ressourcerie installée dans le futur quartier Ouest.


Au fur et à mesure se développe sur le site un complexe constitué d’espaces bâtis et d’espaces publics. Les sols anciens conservés et les sols neufs cohabitent et distribuent divers espaces comme autant de scenari urbains et micro-événements.

Le bâti se développe comme une spirale, formant des limites entourant une place qui peut être investie lors d’événements tout au long de l’année et lors du festival qui est maintenu, comme auparavant, une fois par an. L’enceinte formée est toutefois percée par des axes, correspondant aux accès principaux et aux perspectives vers le canal et le parc qui s’est développé et densifié, suite à des opérations de phytoremédiation.